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PRESSE

 

à propos du Parcours -40, commissaire de l'événement, Mons, 2013
1. Vous êtes commissaire du Parcours -40, qu’est-ce qui vous a poussé à accepter cette mission ?
Un commissariat d’exposition est toujours l’occasion de belles rencontres artistiques, ainsi qu’une aventure humaine passionnante. C’est actuellement mon deuxième commissariat de groupe, ma première expérience remontant à 2010 pour une manifestation «Exp’Art de Falaën», près de Dinant, réunissant 16 artistes pour des installations in situ dans un des plus beaux villages de Belgique. L’expérience m’avait fortement enrichi et c’est un peu suite à celle-ci que j’ai été contacté pour gérer le Parcours -40.
2. Dans ce parcours, on retrouve 45 artistes mais vous avez reçu 90 candidatures, qu’est-ce qui a guidé vos choix ?
Une chose primordiale pour moi est l’accessibilité du langage plastique pratiqué par l’artiste. Etre à la fois pleinement singulier et dans la contemporanéité tout en restant compréhensible du plus grand nombre. Nous sommes ici dans le cadre d’un parcours artistique, le public sera issu d’horizons très différents. Je dois dire que la qualité des dossiers reçus était tout à fait remarquable, raison pour laquelle 45 artistes ont été retenus.
On vit une époque où la jeune création [pour rappel, le Parcours -40 s’adresse aux artistes de moins de quarante ans] est d’une grande richesse, très proche des problèmes sociétaux, avec une forte volonté d’aller vers le public.
3. Quel est votre coup de coeur dans ce parcours ?
J’ai 45 coups de coeur. L’artiste Emmanuel Bayon en est un, il a obtenu le Prix du Hainaut 2012. Il réalise des «actions réparations» dans l’espace public à l’aide de matériaux de récupération qu’ilpeint d’un même rouge. Ses réparations portent sur un banc public cassé, une cabine téléphonique aux vitres éclatées, un pavé manquant dans un trottoir. Son travail est plein de civisme et d’humour, à découvrir.
4. Un conseil aux visiteurs qui se lanceront dans la découverte du parcours ?
Sur le plan mis à disposition pour les visiteurs, les artistes ne sont pas classés par discipline. La volonté est de favoriser le plus possible la découverte, de ne pas forcément aller vers ce que l’on affectionne le plus mais se laisser surprendre. J’invite chacun à prendre le temps de regarder le travail de chaque artiste avec son coeur plus qu’avec sa tête, de prendre plaisir à la promenade entre chaque lieu, Mons est une ville remarquable.
Lifestyle, Mons, 2013

à propos de l'installation "Terre Mère", Grotte de Floreffe, 2012
Terre Mère, une expo à voir dans la grotte où Philippe Bouillon met en scène un ensemble de petites peintures réalisées sur des carrelages. Près de 150 ans après sa découverte, la grotte de Floreffe reprend des couleurs. Après une première expo en 2008 avec les œuvres de Anja Crommelynck, le site revisité se transforme à nouveau en galerie d’art, l’espace de quelques mois. Cette métamorphose, on la doit à Philippe Bouillon, artiste plasticien qui s’est inspiré des espaces et formes des galeries naturelles pour y installer son exposition. Ce diplômé de l’enseignement supérieur artistique a choisi de travailler au cœur de l’environnement, de s’adapter aux lieux. Dans cette grotte, le Montois a installé une collection de vieux carrelages, morceaux de pierres, fragments de céramiques sur lesquels il dessine. Alignés par terre, ils se présentent comme dans un musée archéologique. Tous ces carrelages sont disposés sous forme de petites scènes thématiques. Huit thèmes sont visibles : les poissons, les arbres, les oiseaux, les mammifères, les insectes, la terre mère, le soleil, la maison. Des thèmes qui sont reliés entre eux par des pierres de couleur. «On débute avec une couleur froide, le bleu, pour aller vers des couleurs plus chaudes, le rouge, au fur et à mesure qu’on avance dans les profondeurs de la grotte», précise l’artiste. Cette installation artistique, construite en relation avec l’espace, est un hommage à notre terre mère, une façon de représenter les conditions de vie de l’homme de demain. Voilà qui n’aurait pas déplu à Émile Henquinbrant qui, un beau jour de 1860, découvrit la grotte floreffoise, en construisant les fondations de son château néomédiéval. Architecte et lui-même peintre, le propriétaire des lieux, originaire de Saint-Gérard, allait diriger personnellement les premières fouilles des lieux dès 1974. C’est en voulant aménager un caveau pour y placer ses vins, dans le fond de la première partie de la grotte, qu’il accéda à d’autres galeries, salles et couloirs souterrains. Le site s’est ouvert au tourisme. Les nouvelles découvertes tant archéologiques que spéléologiques allaient alors se succéder, au fil des ans : ruisseau souterrain, et tombe collective datant du néolithique. Une découverte due aux fils de M. Renier. Fermée au grand public en 1978, la grotte a retrouvé sa notoriété vingt plus tard lorsque la SPRL Inventif a racheté le domaine pour y ouvrir son centre indoor. Depuis 2000, les galeries sont à nouveau accessibles aux visiteurs. Le château, lui, sert de maison d’hébergement. Séminaires, fêtes d’entreprise, découvertes gastronomiques et autres : les activités proposées par l’équipe d’Inventif sont multiples et variées. Des parcours pédagogiques destinés aux écoliers sont également organisés.
Dominique LAMBRECHTS, L'Avenir

à propos de l'expo "Tout est possible", Galerie 360°, Braine l'Alleud, 2011
La galerie communale 360° de Braine-l’Alleud accueille jusqu’au 17 décembre l’exposition "Tout est possible" présentant les dernières oeuvres de l’artiste peintre, auteur d’installations et compositeur producteur Philippe Bouillon. Licencié en arts plastiques de l’École supérieure des arts plastiques et visuels de Mons en 1993, Philippe Bouillon a remporté le prix Crowet de la Jeune Peinture Belge en 1994. En 2000, il a été contacté par l’ESAPV pour y enseigner en tant que professeur la pratique de la couleur dans les ateliers de dessin et de peinture. « Jusqu’en 2000, j’ai peint et dessiné. Puis durant une dizaine d’années j’ai uniquement réalisé des installations mélangeant arts plastiques et musique », raconte l’artiste multicartes dont la musique est la deuxième passion et expression artistique. Ont suivi des expositions, notamment au PASS de Frameries, au Grand Manège de Namur et à la Maison Folie de Mons. « 2010 a été l’année du retour à la peinture, lors de mon installation dans un nouvel atelier. La première chose qui j’y ai dessiné, c’est une silhouette de maison en trois dimensions. La même que celles que les enfants dessinent pour la première fois lorsqu’ils découvrent, venant du dessin en deux dimensions, l’effet de la perspective. Ma femme a alors dit de ce dessin « Pourquoi pas ? Tout est possible. » C’est de là qu’est partie la thématique de l’exposition que je présente cet automne à Braine-l’Alleud. » La plupart des toiles présentées à Braine, une trentaine au total, réalisées à l’acrylique en 2010 et 2011, représentent en effet cette maison « basique » qui n’est pas sans évoquer celles du Monopoly. Ou encore les cabanes de plage. Mais là s’arrête la comparaison. « Il s’agit de revenir à l’essentiel. Une forme simple. C’est en fait le lieu de tous les possibles », explique l’artiste. Toutes ces maisons, une par toile, dont certaines lévitent, sont représentées en rouge. Un chaud-froid basique, un contraste avec les fonds de couleur bleue de toutes les toiles exposées. « La maison que nous habitions dans le temps était bleue. Pas un simple bleu, un bleu oriental. Qui évoque aussi la mer bien sûr. » En parallèle à ces maisons rouges sur fond bleu, Philippe Bouillon présente aussi quelques toiles, encore une fois bleues, présentant des images crépusculaires de montagnes. « Le début d’une nouvelle thématique. En 2012 je vais travailler sur le thème du voyage à Compostelle. Ces montagnes symbolisent la ligne des Pyrénées, franchies par les pèlerins qui se rendent là-bas. » L’exposition bénéficie d’un décor musicalo-sonore créé par l’artiste. Elle a déjà fait étape à Bruxelles (Espace Blanche) et à Verviers (Centre culturel).
Eda, L'Avenir

à propos de l'expo "EXP' ART de Falaën", Falaën, 2011
Si vous passez par Falaën… Formulons plutôt une invitation : passez par Falaën, cet été. Une exposition en plein air d’œuvres d’art contemporain y est mise en place au cœur du village. Elle durera jusqu’au lendemain des trois marches gourmandes de septembre prochain. Son nom : Exp’art.Exp comme exposition ou expérience, car la future exposition a été plus qu’artistique malgré qu’art fasse aussi penser à artistique. Ou aussi land art. Les organisateurs : la confrérie du crochon et le commissaire, Philippe Bouillon, artiste lui-même et exposant de cette manifestation qui rassemble 16 artistes hennuyers de tous âges, huit hommes et huit dames. Objectif visé : sortir la culture des galeries d’art et des endroits clos, interpréter et réinventer le quotidien. C’est un challenge mené au cœur d’un des plus beaux villages de Wallonie. Une exposition à visiter en toute quiétude. Gratuitement. Porter l’art contemporain vers le public en le surprenant dans des lieux inhabituels, rendre accessible à tous l’art contemporain loin des galeries conventionnelles, proposer des interventions artistiques en milieu rural afin de percevoir autrement ce que nous avons sous les yeux en permanence, rendre visible l’invisible et valoriser les richesses naturelles, patrimoniales et culturelles des zones rurales, promouvoir les artistes et leur permettre de rencontrer leur public, promouvoir une région et proposer aux visiteurs un événement intelligent, original et familial, sont autant d’autres objectifs que les organisateurs visent.
Michel MOTTE, L'Avenir.

Exp’art est une manifestation culturelle organisée par la confrérie Li Crochon (à qui l’on doit la première marche gourmande de Belgique) en partenariat avec l’association Falaën mon beau village et 16 artistes professionnels. Fondée en 1982, la confrérie a pour objectif la promotion du tourisme gastronomique, le développement du folklore et de l’économie dans la région d’Onhaye. "Nous avons voulu aller encore plus loin, faire évoluer notre approche et nous avons répondu à un appel à projets dans le cadre des fonds européens du programme wallon de développement rural. L’objectif de l’exposition est d’attirer des gens dans le village", explique le chancelier de la confrérie Li Crochon Gérard Cox. L’exposition a intégré les rues du village depuis le 1er juillet. Philippe Bouillon, licencié en arts plastiques et professeur de pratique de la couleur à l’école supérieure des arts plastiques et visuels de Mons, est le commissaire de celle-ci. "Nous avons accordé une importance particulière au choix des lieux où des œuvres sont exposées; celles-ci sont en rapport avec l’histoire de l’endroit, son architecture. Les artistes ont donné leur vision de l’art contemporain tout en rendant celui-ci accessible à tous."
La Libre.

Il paraît que Falaën est un des plus beaux villages de Wallonie. Dans le cadre de sa valorisation touristique, la confrérie « Li Crochon » – du nom d’une bière artisanale à haute fermentation et d’un petit pain évidé rempli d’une farce faite de fromage Maredret, de crème et de jambon coupé en dés, le tout passé au four – a choisi d’y organiser un événement artistique « intelligent, original et familial ». C’est ainsi que le Montois Philippe Bouillon a entraîné une quinzaine d’artistes dans le village condrusien de la Province de Namur pour concevoir « Exp’Art », une exposition librement visible jusqu’au 11 septembre, pour porter l’art contemporain loin des galeries conventionnelles et surprendre le public dans des lieux inhabituels.
« C’est la première fois qu’on me propose un commissariat d’expo, explique celui qui a obtenu le « Prix de la jeune peinture belge » en 1994. “Exp’Art” est l’abréviation d’expériences artistiques. C’est le principe fondamental : les artistes se retrouvent en résidence pendant une semaine avant le vernissage et logent dans un gîte. Certaines œuvres, les plus monumentales, ont été préparées en amont. Comme la flèche du collectif Recycling qui fait neuf mètres de large et cinq mètres de haut. » Certains jours, des parcours sont organisés pour découvrir Exp’Art à la mode gourmande ou wallonne. Ce dimanche 7 août, c’est un parcours théâtral en wallon qui débute à 9 heures avec un petit-déjeuner du terroir. Et pour clôturer l’expérience artistique, les 9, 10 et 11 septembre, l’association « Falaën mon beau village » propose sa 14e Marche gourmande.

Caroline Dunski, Le Soir.

à propos de l'expo "Tout est possible", Espace Blanche Art Gallery, Bruxelles, 2011
«....La galerie Espace Blanche a pour ambition de proposer le travail "d'artistes engagés dans la recherche plastique contemporaine". Le lieu se veut tant un tremplin qu'une chambre de résonance pour des oeuvres qui ne trouvent pas forcément leur place au sein des contingences du marché. La preuve avec les peintures de Philippe Bouillon dont le jeu sur les couleurs - le rouge et le bleu - défie les lois de la pesanteur. Cet ancien lauréat du Prix crowet, une récompense attribuée lors du Prix de la Jeune Peinture belge, revient sur le devant de la scène avec Tout est possible, série minimaliste autour de la thématique de la maison.
M.V., Le Vif Week-end.

Les toiles de Philippe Bouillon installent une longue ligne d’horizon, ligne de partage entre ténèbres terrestres et célestes, dans ces instants crépusculaires et magiques où une profonde lumière bleue les imprègne et les trame. Ligne de partage et tout autant de rencontres, de mélange, le haut glisse dans le bas, le bas s’évapore vers le haut. Ligne de passage, on passe forcément de l’autre côté. Jeu de miroir entre le gouffre cosmique et l’abysse terrestre qui, autour du trait le plus minimal – une ligne abstraite, l’idée d’une ligne puisque la ligne d’horizon n’existe pas -, donne cette impression d’infini bleuté et d’indéterminé. Cette ligne imaginaire apparaît dans sa nudité complète car tout ce qui, d’ordinaire, en empêche la vision et la réception, a été retiré, écarté, effacé. Tout ce que l’homme invente pour se convaincre d’habiter l’espace et réduire la distance entre lui et l’horizon a été escamoté. Retour au vide et au vivant conçu comme une page blanche, vierge. C’est le levant ou le couchant, le levant et le couchant à la fois, ces instants où, en général, le soleil est rouge sang et se laisse presque regarder. Cette couleur de soleil rouge sang, rouge coeur est bien là, irradiant une forme qui n’est pas celle de l’astre mais celle de maisons. Ce n’est pas une substitution pure et simple, c’est du soleil rouge cœur en forme de maisons. Des idées de maison, elles me font penser aux pièces en bois des anciens Monopoly (Michel Voiturier a la même idée dans son texte d’introduction à l’exposition) qui se seraient affranchies des jeux qui lient « maison » à « terrain » et « argent » pour coloniser l’invisible, l’impalpable. Elles sont plantées ou elles lévitent là où on ne s’attend pas à voir rayonner une maison et pourtant, impossible de les déplacer, de les imaginer ailleurs. Elles poussent où elles veulent, sans rien figer, les fondations sont avant tout mentales, spirituelles et faites de désirs, en mouvement. Ce sont des maisons couchantes ou levantes, comme le soleil. On peut leur attribuer la faculté de franchir la ligne d’horizon, disparaître et revenir, en cycle. Ce n’est pas de la brique. Elles s’allument ou s’éteignent selon l’ouverture des possibles. Elles ne sont ni ternes ni passives, elles travaillent comme le cœur à pomper et propulser le sang virtuel des rêves, sans limites, pour continuer à imaginer trente-six mille manières d’habiter l’univers. Elles pulsent le désir d’habiter ailleurs, autrement, de repenser l’hospitalité humaine dans le vivant, en finir avec les logiques de possession et d’exclusion, de territoires, de prix au mètre carré. Ce sont des maisons sans territoire. Apprendre à dessiner une maison est un apprentissage incontournable, un passage obligé dans la formation de nos personnalités. Ça ne veut pas dire pour autant que cela nous prédestine tous à devenir propriétaire : dessiner une maison c’est réfléchir à ce qui nous structure, notre architecture parmi celle des autres. Le rouge intense et lumineux des maisons de Philippe Bouillon est aussi très « indien », il est celui du « pigment rouge que les hindous déposent sur le front en guise de troisième œil, l’œil intérieur, celui de la connaissance de soi et de la sagesse. » (Caroline Naphegyi, Art Press). Dessiner sa maison comme exercice de connaissance de soi, ce sont des maisons qui regardent en nous. C’est une idée toute simple qui prend de la force d’être ainsi déclinée en série. Les peintures acryliques de Philippe Bouillon sont denses et légères, essentiellement vibrantes et illuminées. De ces vibrations et harmoniques entre ténèbres et « rouge maison » utopiste, même s’il y a inversion quant à la couleur de l’atmosphère et celle de la construction projetée dans le rêve intemporel d’habiter quelque part au mépris des lois de propriétés, c’est la musique d’une chanson précise qui se met à chantonner en moi chaque fois que je repense aux toiles de Philippe Bouillon : « C’est une maison bleue accrochée à la colline… », pas exactement la chanson de Maxime Le Forestier dans ses contours exacts, scie d’une époque particulière, mais tout ce qu’elle évoque et met en musique par répercussion, concordance, un halo, une idée musicale qui élargit ses cercles mélodiques jusqu’au sans fin...
Pierre Hemptinne.

à propos de l'expo ART9, Mons en 2008
«...dépasser le problème de l’art dans la rue comme simple confrontation du citoyen à l’art. Certains artistes développent d’ailleurs une démarche citoyenne et participative, plus qu’artistique. C’est le cas de Philippe Bouillon.....»
Caroline Dunski, Le Soir.

à propos de l'exposition "En visage" à la Maison Folie, Mons, 2007
«....Pour "En visage", des artistes professionnels comme Philippe Bouillon, Philippe Del Cane, Sébastien Huberland ont donné de leur temps. Ils ont imaginé des oeuvres qui répondent à celles concues par les voisins de la Maison Folie, les élèves de 4ème primaire de l'école Ste Bernadette de Quaregon, les enfants des ateliers ou des étudiants en arts plastiques et visuels. La confrontation fonctionne....
Valéry Saint-Ghislain, Le Soir.

à propos de l'exposition dans le cellier du parc de Peruwelz, 2000
«...Un Humour Fantasque. Dès l'abord, le visiteur aura compris que la démarche est inhabituelle. Les toiles ne pendent pas aux cimaises. Elles sont déposées sur le sol, contre les murs. Elles sont regroupées par période. Elles contraignent le regard à s'approcher d'elles : cet art réclame un effort actif. Philippe Bouillon est à sa façon, réaliste. Inutile cependant de chercher chez lui des paysages sur lesquels il est possible d'apposer une étiquette géographique précise. S'il s'inspire de la Toscane, il propose des courbes agencées pour évoquer des collines. Il leur donne un aspect fantomatique baigné de bleu, évocateur d'infini, de passage vers le spirituel. Lorqu'il s'en prend aux animaux, c'est pour les situer au beau milieu d'un monde fantastique, évocateur de dessin animé et de fable narquoise. Les saynettes qu'il campe ont la saveur multiple des dessins spontanés d'enfance, des caricatures poétiques sorties en droite ligne d'une rêve demi-éveillé. Le féérique se pimente d'une liberté moqueuse et complice. Un passé exhumé. La série la plus intéressante de Philippe Bouillon est constituée par une collection de vieux carrelages, morceaux de pierres, fragments céramiques...sur lesquels il dessine. Alignés par terre, ils se présentent comme dans un musée d’archéologie.....un langage plastique est offert, qui indique un lien avec le passé, et le présent, à cause de la liberté esthétique....Il résume des étapes de l’évolution artistique. Il en est simultanément la parodie et l’éloge? Il abolit les distances temporelles. Il brasse les différences culturelles. Ainsi l'artiste atteste t'il que les civilisations précédentes nourissent les actuelles. Il suggère de même qu'une oeuvre est une sorte de trésor à découvrir. Ce que montrent ses formes bombées, apparentées au vase, receleur de merveilles, image du ventre maternel, creuset des alchimistes : succession de rondeurs exprimées avec sensibilité dans des carnets remplis de dessins.»
Michel Voiturier. Le courrier de L’Escaut.

Le foyer culturel de Péruwelz organise, du 11 au 26 septembre, une exposition des dessins de l'artiste montois Philippe Bouillon. L'artiste entraînera le visiteur dans son monde imaginaire où se côtoient hommes et animaux: des êtres colorés qu'on croirait tantôt sortis d'un conte féérique, tantôt d'une gravure rupestre. C'est en tout cas un univers pictural qui invite à l'émerveillement, à l'étrange, à l'humour et, par une sorte de naïveté, plonge le spectateur dans l'enfance. L'exposition se tiendra au Cellier (parc Simon).
Le Soir.

à propos de l'exposition "Early paintings" Galerie Racines et l'Oeil invite X+, Bruxelles, 2000
«En 1994, son nom résonna au Palais des Beaux-Arts voisin : il était lauréat du Prix de la jeune peinture. Innatendu car il peint, et hors normes, et hors mode ! Audace supplémentaire, ce sont des images paraissant sortir d'un album de contes. Philippe Bouillon n'a guère changé. Il adore le bleu, probablement celui des nuits merveilleuses, des cieux et des mers confondus par magie. Il aime les ors, pas trop brillants, mais mystérieux, riches et décoratifs. Il dessine au bic autant qu'il manie le pinceau. A la toile, rare et de fomat modeste, il préfère les formats des livres, les petits et irréguliers carrés de bois ou les carrelages ébréchés sur le sol. chaque peinture est un monde féerique, poétique, chargé d’une sorte de naïveté cultivée, oscillant entre raffinement à l’italienne et spontanéité un peu gauche, comme une fraîcheur d’enfance qui aurait sacrément mûri»
Claude Laurent, La libre culture.

«Philippe Bouillon nous invite à un voyage dans un univers où homme et animaux se mêlent en une sorte de bestiaire poétique qui semble illustrer des contes venus de l'aube des temps. On décèle chez l'artiste un plaisir avoué de créer des formes et des reliefs déroutants, très proches des peintures rupestres. Souvent, son oeuvre est soupoudrée d'humour pour adoucir le message qu'il doit nous livrer: la destruction de l'humanité.
Désiré Roegiest. La Capitale.

à propos de l'exposition "Une promenade de printemps" à Mons, 1996
«...L'itinéraire démarre de la Grand-Place, là où Philippe Bouillon (Prix de la jeune peinture belge 94) a dressé son mât de cocagne, et se poursuit en repérant les tableaux, les drapeaux, les banderolles, les bannières, les ballons...autant d'oeuvres de passage qui font la géographie telle qu'elle devrait être, éphémère et à géométrie variable.
Sébastien Ministru, Flair

à propos de l'exposition à la galerie Espace Albertine, Bruxelles, 1996
«..Le vase, symbole des métamorphoses: c'est sur ce thème que Philippe Bouillon, titulaire du prix de la jeune peinture belge, axera son travail au cours de l'année '96. Un travail de recherche plastique ayant comme support le papier, la toile, le bois, mais aussi un travail en trois dimensions. Un jeune artiste peintre en perpétuel mouvement qui nous propose une oeuvre de haute facture esthétique et plastique.
L'événement.

«..Philippe Bouillon vient juste de remporter le Prix de la jeune peinture belge. Il est aussi écrivain et entend rendre à la peinture sa dimension narrative que le XXème siècle a trop souvent oublié. Il oeuvre sur des toiles de jute à l'allure grossière, mais un "ponçage" donne à ses compositions lustre et mystère. Chacune raconte une histoire courte et incongrue dont les secrets demeurent voilés. Du 12 juin au 6 septembre, il participe à une exposition d'ensemble au Grand-Hornu: "Train et création", avec une toile monumentale et circulaire qui sera placée à même le sol, pour faire apparaître une nouvelle dimension de l'oeuvre d'art.
Le Vif.

à propos du Prix de la jeune peinture belge au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, 1994
«...la qualité d'ensemble de cette exposition qui, sans apporter de choc -mais le peut on encore aujourd'hui?- traduit justement les sensibilités actuelles, l'éclectisme ambiant, l'éclatement des supports, un certain engouement pour les installations, pour le recours à la technologie sophistiquée, et le goût prononcé pour l'image ou l'objet, mais offre via Philippe Bouillon, le retour déjà constaté, à une peinture narrative qui tiendrait sa forme en parenté avec le récit merveilleux. Est-ce cela la fraîcheur du moment?
Claude Laurent, Arts&Cultures.

«Un (Philippe) Bouillon de peinture à Mons. Tous les deux ans depuis 1950, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles accueille le prix de la jeune peinture belge. Ce concours, actuellement réservé aux artistes de moins de trente-cinq ans, belges ou résidant en Belgique depuis un an au moins, s'attache à encourager la création artistique contemporaine. Ouvert à toutes formes d'expression plastique, il offre aux artistes sélectionnés la possibilité de se faire connaître par-delà les frontières. Sans amplifier exagérément l'importance de cette distinction, il est intéressant d'apprendre que des artistes de renom comme Pierre Alechinski (1950), Gustave Camus (1951), Pol Bury (1951 et 1952), Camille De Taeye (1968) ou Jean-Marc Navez (1973 et 1975) l'ont reçue. Cette année, la Jeune Peinture belge a marqué son intérêt pour trois artistes parmi quinze candidatures présélectionnées sur base de 300 dossiers. Il s'agissait, pour les candidats au titre, de présenter leurs oeuvres en les intégrant dans un espace d'exposition défini. Le jury a ainsi récompensé l'oeuvre de Philippe Bouillon, un peintre montois, écrivain et musicien à ses heures, en lui décernant, voici quelques semaines, la prix Crowet, du nom de l'un des fondateurs et président de l'association de 1961 à 1984. Le jeune lauréat est originaire de Frameries. Il est âgé de 28 ans. Ses premières armes - des pinceaux en l'occurrence -, il les a faites sur les bancs - des toiles en l'occurrence - de l'atélier d'art monumental de l'École supérieure des arts plastiques et visuels de Mons. Philippe Bouillon n'a pas attendu d'être diplômé (en 1992) pour exposer ses toiles visibles parmi celles d'autres artistes à la salle Saint-Georges à Mons, à la Venerie à Bruxelles et au palais des Beaux-Arts de Charleroi notamment. Plus récemment, il participait encore à une exposition collective à la galerie Théorème à Bruxelles. La démarche de l'artiste? Travailler au coeur de l'environnement, s'adapter aux lieux, manier la technique, jouer avec les formes, faire éclater la couleur en donnant l'impression de ne rien prendre vraiment au sérieux. A travers une peinture tellement figurative qu'elle en devient merveilleusement naïve, Philippe Bouillon raconte des histoires de hordes d'humains et d'animaux (éléphants à roulettes, lézards géants, pingouins immortels...) qui se font la guerre pour mieux vivre en paix. M.-H. P.
M.-H.P. Le Soir.

«...De nombreux lauréats n'ont cessé d'être remarqués pour leurs dons comme Alechinsky, Camus, Dudant, Navez, De Taye, Bury ou Strebelle. Pour ce jeune crétaeur à l'allure gavroche, peindre c'est sublimer, jongler avec le rire et la tristesse comme un clown. Travaillant une toile de jute brut et utilisant le jus d'acrylique, ses tableaux sont comme des aquarelles monumentales, conjuguant le côté vif, la spontanéité de l'expression de cette dernière avec le temps et la recherche de l'atelier. Philippe Bouillon construit un univers où les animaux ont désertés la terre, là où les hommes s'abîment et les voilà doués de parole, tentant de créer un monde, si ce n'est parfait, du moins dominé par la poésie, baguette magique et enchanteresse qui transforme tout ce qu'elle touche. Ces anthropomorphes en quête de bonheur y font éclater quelques couleurs d'ironies. On pense à Prévert même si ici ce sont les animaux qui gagnent. C'est l'enfant qu'il a en lui que Philippe Bouillon veut faire parler, c'est cette part avec rêves étoilés d'illusions, ses sourires doués d'amour et émerveillés, cette part qui donne présent à l'avenir, qui croit en la magie de l'être. L'imagination est l'horizon et le monde doux et fort comme étreinte. Encouragé par ce prix, Philippe Bouillon entend nous faire voir ce que les animaux ont abandonnés sur terre, histoire de dire des choses fragiles comme l'amour, histoire de montrer que le pouvoir du créateur prend des chemins tendre et clairvoyants. Tout en continuant à faire de la musique, il prépare pour janvier une exposition pour le Centre d'Art Contemporain de Bruxelles. Un univers à découvrir et à suivre.
J.D, Nord Eclair.

«Philippe Bouillon, prix E.Crowez affectionne les tons délavés pour animer son grand cirque universel où les animaux mènent la danse et il revendique une naïveté affûtée pour prédire quelque apocalypse salvatrice...
JO Dustin, Le Soir.

«Pierre Alechinsky, Gustave Camus, Pol Bury...Ces noms éveillent quelque chose chez les plus profanes. Et pour cause puisqu'ils figurent aujourd'hui parmi les plus grands noms de la peinture belge et internationale. Pourtant ils ont été jeunes et inconnus jusqu'à ce qu'un prix leur mette le pied à l'étrier de la gloire. C'est précisément ce qui vient d'arriver à notre Philippe Bouillon qui vient de décrocher le "prix de la jeune peinture belge", dans la foulée de nos plus grands artistes. Philippe Bouillon a grandi à la rue de Bois-Bourdon; où ses parents sont toujours domiciliés. Jusqu'en 6ème primaire, il se formera à l'école framerisoise avant de poursuivre ses études à Mons. Une candi en psychologie à l'Université de l'état à Mons faisant germer pas mal d'idées dans le crâne de Philippe. Aujourd'hui encore, il en poursuit la récolte. Mais c'est à l'école supérieure des arts plastiques et visuels de Mons que notre framerisois trouvera sa voie. Philippe choisit l'art monumental, une formation technique très large qui fait appel à la peinture, la sculpture, les médias...A ce moment déjà, Philippe possède une vision très personnelle de la façon dont un artiste doit travailler. "J'ai toujours eu le soucis de l'intégration dans les lieux et dans l'environnement en général". Coup de maître. A 28 ans, les artistes restent souvent loin des sommets de la gloire. Mais Philippe vient de gravir une fameuse marche. Il y a quelques mois, il présentait sa candidature au Prix de le la jeune peinture belge destiné aux moins de 35 ans. Un coup d'épée dans une mer rassemblant trois cents candidatures? Le plus dur restait à faire: convaincre le jury final en présentant son travail. "J'avais un emplacement pour mon oeuvre dans le hall d'entrée du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles". Coup de maître! Philippe Bouillon a obtenu le Prix de la jeune peinture belge. Aujourd'hui, son nom est sur la première ligne d'un palmarès qui rassemble quelques-uns des plus grands noms de la peinture belge. C'est le moment de confirmer. Créer pour tous et dehors des salons...Bien plus qu'un peintre, Philippe est aussi guitariste et chanteur. En compagnie d'un ami, il prépare un projet de "musique dance" évitant l'amidon des choses trop sérieuses. Ecrivain à d'autres heures, il a publié "Ras les épuisettes", un petit livre au tirage confidentiel destiné à être apprécié par ses textes comme pour sa beauté. Sa peinture est gouvernée par l'humour et l'environnement. L'oeuvre qui a conquis le Prix de la jeune peinture belge s'amuse d'un conflit qui mettrait aux prises les animaux et les humains. Philippe exprime l'idée qu'un petit d'homme cesse d'évoluer la première fois qu'il se regarde dans un miroir. De leur côté, les animaux continuent à évoluer. Ils partent ensuite sur une autre planète où ils font ce que nous faisons sur terre. Pour Philippe la peinture est plus qu'une création entourée d'un cadre. Elle doit sortir des salons pour s'intégrer à l'environnement. L'avion qu'il créé dans une cour de ferme en témoigne. La peinture de 30M2 qui occupera une salle du Centre d'Art Contemporain de Bruxelles en janvier prochain, sera de la même veine. Aujourd'hui domicilié à Mons, Philippe revient régulièrement se replonger dans le cercle familial. Bosquétia, l'histoire boraine, les démarches sociales de Defuisseaux, l'énergie développée au siècle passé pour valoriser les artistes framerisois...Tous ces sujets l'inspirent et guident finalement une oeuvre qu'il voudrait dans toutes les mains " Je tiens à ce que mon travail reste populaire et accessible à tous".
Le journal communal de Frameries

«Dernièrement était proclamés aux Palais des Beaux Arts de Bruxelles les lauréats des prix décernés par la "Jeune Peinture Belge" Et parmis les trois lauréats 1994, le jeune artiste Montois, Philippe Bouillon s'est vu attribuer le Prix E. Crowez, d'un montant de 200.000 francs. rappelons que, depuis plus de quarante ans, l'a.s.b.l "La Jeune Peinure belge" se veut un des moteurs de la création artistique contemporaine en Belgique. L'exposition organisée, maintenant tous les deux ans, est souvent, et heureusement, pour les lauréats ou les artistes sélectionnés le départ d'une promotion nationale ou internationale. Citons-en quelques-uns en Communauté Française: Alechinsky et G. Collignon, premiers lauréats en 1950, Gustave Camus (1951), Roger Dudant (1953), Robert Michiels (1966), Félix Roulin, Marc Feulien (1978)... Notre jeune lauréat - né à Frameries en 1966 - a poursuivi sa formation artistique à l'Ecole supérieure des Arts plastiques et visuels, à Mons, d'où il a été diplômé de l'Atelier d'Image dans le milieu - Art monumental, en juin 1992. Ayant sélectionné 15 artistes - sur plus de 300 dossiers déposés - le jury leur a donné la latitude d'une exposition personnelle dans des espaces définis au Palais des Beaux-Arts. Philippe Bouillon nous montre des images peintes et des dessins aquarellés qui racontent des histoires d'animaux et d'hommes, avec tout l'amour qu'il porte aux uns et aux autres, la spontanéité, la naïveté et surout le bonheur ludique de raconter sans quelques gravité.
La Province.

«..Au-delà des chiffres, d'autres succès témoignent du rayonnement de l'ESAPV : Nous sommes assez fiers de constater que beaucoup de nos étudiants réussissent leur entrée sur le marché de l'emploi, se réjouit André Bougard. En aménagement d'intérieur, aucun de nos diplômés n'émarge actuellement au chômage. Certains autres bénéficient rapidement d'une belle reconnaissance : Philippe Bouillon a ainsi obtenu récemment le prix de la Jeune Peinture belge....
Eric Deffet, Le Soir.

à propos de l'exposition "Quelques Histoires" au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, 1993
«...il existe une tradition belge de peinture qui raconte des histoires, aujourd’hui Ph.Bouillon reste fidèle à ce genre, à cette ‘racine’ belge, au plaisir de la mise en critique»
L’effeuillé.

 

 

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